Auteur : Luc Palgen – Le 24 octobre 2016
Le Val de Courre est notre terrain d’action le samedi 8 octobre 2016. Nous sommes quatorze bénévoles à avoir répondu présents à l’appel de nos partenaires de la réserve naturelle nationale de Chastreix-Sancy. Notre objectif est de remettre en état le sentier, raviné par les écoulements, et de briser des blocs de béton, restes de remontées mécaniques. Alexandre, météorologue régional et membre de notre groupe, nous a annoncé un temps frais et sec, mais avec plus de nuages que les jours précédents.
Sur le parking du téléphérique du Mont-Dore, nous retrouvons Guillaume Trapenat, garde de la réserve, et Bernard Pauty, garde nature de la zone Natura 2000. Nous emportons un matériel impressionnant : pelles, pioches, barres à mine, massettes, masses, burins. Albert, Didier-Michel, Georges et Marc nous ont également fourni un perfo-marteau, remis en état.
Après un topo technique par Guillaume, nous nous divisons en petits groupes et nous remontons la vallée. Lorsque le terrain s’y prête, nous créons des renvois d’eau. Canaux obliques bordés par un petit talus en aval (le merlon), ils dévient le flux d’eau hors du chemin. Pour combler les ravines, tranchées que l’écoulement a creusées, nous montons des barrages en pierre. Ceux-ci ralentissent l’eau, avec un double effet bénéfique : l’érosion est freinée et la terre transportée par l’eau se dépose.
Un groupe a pris les devants pour s’attaquer à un bloc de béton situé à mi-pente du col de Courre. Ce bloc s’avère plus récalcitrant qu’il n’y paraissait. Après plusieurs tentatives, nous trouvons la meilleure technique : il faut alterner le perfo-marteau et le duo masse/barre à mine. Le bloc amaigri est finalement recouvert de terre et de mottes d’herbes pour le faire disparaître sous la végétation.
Le soleil est au rendez-vous pour le pique-nique. Nous admirons le magnifique paysage qui nous entoure. Invités surprise, des chamois broutent l’herbe sur les pentes. Le froid les a fait descendre des crêtes.
Bernard nous parle du tichodrome échelette, petit oiseau coloré qui vit dans la réserve, Guillaume des deux cents milans royaux dont il a vu la migration au-dessus du col de la Cabane.
Nous reprenons nos travaux. Plusieurs promeneurs nous croisent. Curieux, ils nous demandent ce que nous faisons et nous encouragent. Quelques-uns d’entre nous montent un muret de pierre pour canaliser les randonneurs dans un lacet du sentier. Le reste de notre groupe redescend et reprend le travail dans les ravines. Les pierres sont difficiles à trouver, il est parfois nécessaire de les remonter du lit du torrent en contrebas, un bel exercice physique !
Près du Verrou du bas, le ruisseau s’est égaré sur le chemin, nous le redirigeons vers son lit d’origine.
De retour aux voitures, nous descendons au chalet du Sancy, où le nouveau gardien, Sébastien, nous accueille. Pour beaucoup d’entre nous, c’est l’occasion de faire sa connaissance. Le verre de l’amitié clôture cette journée riche en échanges et en travaux accomplis. Les randonneurs pourront accéder à la réserve dans de meilleures conditions !
